Rodolphe pénètre dans la toile du côté
droit pour tracer les contours de la pierre cubique... La technique
qu’il a adoptée l’oblige à entrer latéralement dans le tableau afin de
bien contrôler la coulée de peinture... Mais cette fois il ne se
laissera pas subtiliser le roseau... et pour la paix, comme a
certainement dit l’architecte Minoru Yamasaki en présentant les «Twin
Sisters», il exécute deux entrées jumelles, l’une pour dessiner les
arêtes du bas, l’autres pour entamer, à partir de la face du haut, le
tracé de la silhouette de la tailleuse au travail... Le peintre fait,
si je puis dire, d’une pierre deux coups, et cette fois son message
critique conscient passe en dominante. Ce message dit la perfection
matérielle et spirituelle de l’oeuvre cubique, sa capacité d’ajustement
objectal dans la construction d’un édifice, bref son universalité
pratique... et, par contraste ironique, il montre la passivité actuelle
de la réflexion et de l’action ouvrières, sous les traits appuyés d’une
personne androgyne qui s’en carre, et qui s’asseoit dessus.