Entre la Ziggourat inachevée de Babel et la Pyramide éternelle, à mi-distance, Hiram construit le Temple de Salomon. Un Temple-miroir à deux faces, miroir qui recevrait par l’Est l’image épointée d’un bâtiment de briques crues, et, par l’Ouest, l’image parfaite de tétraèdres de pierres taillées. Trois récits mythiques. L’un qui parle des Hommes en discorde, et du Dieu qui les relie ; l’autre qui évoque les Choses immobiles, et les savoirs thalésiens qui en jaillissent; et enfin le troisième récit, celui d’Hiram, qui dit en même temps les Hommes et les Choses, les discordes et les immobilités, l’acte spirituel et l’acte de connaissance, et qui les articule. Le Mythe d’Hiram ou la Gnose initiatrice, comme mouvement d’une renaissance qui se tresse dans la double volute de la Spiritualité et de la Rationalité, pour échapper aux deux abîmes mortels du Chaos-nuage de l’incommunicabilité entre les hommes, et du Chaos-laminaire de l’immobilité du corps mort... Deux points légendaires, sur la carte du Moyen-Orient, où se dessinent ces deux volutes parallèles , en lieux et temps séparés.