CHEZ NIETZSCHE, "TOUT EST SYMBOLE"
Pour Nietzsche, un bon texte écrit est un texte difficile à
multiples facettes, à interprétations multiples, qui reflètent une
seule pensée compacte, contradictoire. Le texte que l’on comprend
immédiatement est un texte vain et inutile. Car l’idée que l’on saisit
d’emblée est celle que l’on possède déjà. Le meilleur texte est celui
qui fait ruminer, après coup, comme une vache (sic). L’écriture de
Nietzsche privilégie les modes d'expression distanciés, et incite au
déchiffrement. Clément a commencé à accéder au sens de l’oeuvre de
Nietzsche quand il a compris qu’en elle “tout est symbole”. Le symbole
nietzschéen lui apparaît ainsi comme un morceau d’espace mental clos,
dans lequel deux éléments contradictoires sont en face à face. Leur
impossible accord, vécu comme chaos, libère une énergie. Cette énergie
peut être utilisée ailleurs, dans l’élaboration de la pensée, dans la
création artistique, ou dans le travail d’organisation. Cette énergie
est “libre”, elle est sans affectation. Elle ne peut être utilisée que
par des “esprits libres” au sein d’un projet personnel.
Ecrit par Clément, le Vendredi 27 Juillet 2007, 14:57 dans la rubrique "aloons".
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